Le Service public de Wallonie souhaite se diriger vers une nouvelle dynamique organisationnelle. En effet, il a pour objectif de faire coïncider l’installation du Gouvernement wallon avec celle de l’Administration. Dans le contexte budgétaire strict actuel, une seule opportunité est à saisir afin d’y parvenir : le contrat d’administration.
Il s’agit d’un instrument de planification stratégique du SPW garantissant la transversalité. Fruit de négociations entre le Gouvernement wallon et le Service public de Wallonie, il permet une visibilité sans précédent des ressources et des droits et obligations. Il est la manifestation physique de l’articulation entre les attentes du Gouvernement wallon et la réalité administrative.
En négociations jusqu’au 15 mai 2016, le projet de contrat d’administration réalise plusieurs diagnostics, passant de l’analyse marketing à l’étude du cadre budgétaire. Sa caractéristique principale est qu’il est organisé en fonction du public-cible : il prend en compte les entreprises, les pouvoirs locaux, le non-marchand, les pouvoirs publics et les fonctionnaires. De cette manière, il offre plus de transversalité, mais permet également de gommer la complexité institutionnelle.
Parmi les nombreuses missions du contrat d’administration, on trouve la Déclaration de politique régionale (2014-2019), mais également les nombreux plans du Gouvernement wallon (plan Marshall 4.0, plan du numérique, etc.) et les missions du SPW. Ces multiples pans seront à articuler avec les missions des partenaires institutionnels, comme les OIP ou les agences.
Mais dans un contexte de connectivité et d’exigence grandissante en termes d’immédiateté, il est nécessaire de mettre en place une Administration numérique 4.0. Cela permettra, entre autres, d’amplifier la mesure de la charge administrative, la confiance, mais surtout les démarches en ligne et le partage de données authentiques (BCED).
À cette fin, la stratégie mise en place par le SPW passe par le recours aux technologies numériques tout en restant une administration humaine. Un point d’honneur est également mis sur le changement de culture : il ne suffit pas d’informatiser ou de simplifier, il faut repenser entièrement le processus de travail et les interactions entre les agents et leurs partenaires. « Nous devons développer une culture de l’innovation publique », ajoute Christophe Lacroix, Ministre de la Fonction publique et de la Simplification administrative.