Par voie de presse, l’Union Professionnelle des Transporteurs Routiers conseille aux transporteurs d’attendre avant de commander le système OBU (On Board Unit). Alors qu’elle devrait défendre ses membres, l’UPTR les met en danger au travers d’une désinformation. L’union professionnelle avance erronément que l’équipement du système OBU pourrait couter jusqu’à 1.500€ à certains transporteurs routiers, et cela en fonction des intermédiaires.
Les Ministres Christophe Lacroix, Ministre wallon du Budget et Maxime Prévot, Ministre wallon des Travaux publics, souhaitent rectifier les informations erronées véhiculées par l’Union Professionnelle des Transporteurs Routiers.
Le montant de 1.500€ correspond en réalité à la solution de paiement par domiciliation proposée par l’union professionnelle TL&V à ses membres. Ce montant équivaut au coût du prélèvement kilométrique pour ses membres qui ne seraient pas en mesure d’estimer leurs kilomètres parcourus annuellement. Pour les autres membres qui eux seraient en mesure de les estimer, TL&V les invite à effectuer le calcul du coût du prélèvement kilométrique en fonction de leur estimation et à lui verser ce montant de manière anticipative.
Tel qu’annoncé officiellement, la caution requise pour s’équiper d’un OBU est de 135€. Aucun montant supplémentaire ne sera réclamé par l’organe Viapass pour l’équipement d’un OBU.
L’UPTR fait le choix de mettre en défaut ses affiliés et de les exposer à des amendes lourdes. En effet, à partir de ce 1er avril 2016, les transporteurs non-exemptés circulant avec des poids-lourds de plus de 3,5 T sont tenus d’être équipés d’un OBU en état de marche et d’avoir conclu un contrat avec un prestataire de services, sous peine de se voir sanctionnés d’une amende administrative forfaitaire de 1.000 euros.
La critique porte aussi sur les services annexes de base offerts par l’opérateur Satellic. Le prélèvement kilométrique s’effectuera bien sur base de la géolocalisation des déplacements de chaque camion même si les informations concernant la géolocalisation d’une flotte de véhicules ne seront pas transmises en direct.
Ajoutons que depuis plusieurs mois, la Wallonie a établi un dialogue constructif avec l’ensemble des fédérations des entreprises et des transporteurs afin de dégager des mesures d’accompagnement pour l’amélioration de la mobilité et de la logistique. Il est dommage qu’une attitude de critiques systématiques d’un intervenant n’entrave ce dialogue qui aboutira prochainement à des mesures concrètes et positives.
Rappelons qu’en Wallonie, la redevance est fiscalement déductible à l’impôt des sociétés.
Par ailleurs, 88 % des recettes issues du prélèvement kilométrique proviendront des camions immatriculés en dehors de la Wallonie. Les camions et à fortiori les camions immatriculés à l’étranger contribueront donc davantage dans les coûts d’exploitation et d’entretien du réseau routier wallon. Cela permettra à la Wallonie de poursuivre et de développer les importants efforts entrepris ces dernières années dans l’entretien de son important réseau routier et autoroutier comme le souligne encore tout récemment la Cour des Comptes. Il s’agira d’un effet retour direct de la contribution des transporteurs sur l’amélioration du réseau routier wallon qui constitue également leur 1er outil de travail.
Toutes les précisions quant à la mise en œuvre du prélèvement kilométrique pour les poids-lourds et les procédures administratives à réaliser par les transporteurs wallons sont disponibles auprès de la Sofico, percepteur de péage pour la Wallonie ainsi qu’auprès de Viapass. L’ensemble des transporteurs circulant en Wallonie ont par ailleurs reçu un courrier explicatif exhaustif en décembre dernier.