Depuis sa mise en place en 2009, l’Observatoire des prix livre un travail remarquable en exerçant une surveillance permanente sur les prix d’un ensemble de produits et de services considérés généralement comme besoins de base.
Il fournit une analyse de l’inflation en comparant la situation de la Belgique à celle des pays voisins. Il fournit des études sur l’évolution de prix dans des secteurs économiques (comme par exemple les frais bancaires ou la règlementation des prix en matière de notariat). Il exerce un screening horizontal des secteurs via un état des lieux de fonctionnement de marchés de biens et de services en Belgique.
Un instrument indispensable à la prise de décision pour les autorités publiques, capable de tirer la sonnette d’alarme lorsqu’une augmentation de prix exceptionnelle se produit, susceptible d’avoir un impact sur le pouvoir d’achat des ménages ou constituant un danger pour l’accès des consommateurs aux produits et services de base.
Il y a 15 ans, nous socialistes, nous nous sommes battus pour mettre en place l’Observatoire. Aujourd’hui, la question de l’évolution des prix et du pouvoir d’achat des ménages figure au rang des préoccupations prioritaires de nos concitoyens.
La crise du coronavirus a remis à l’agenda politique la problématique de l’augmentation des prix dans les supermarchés.
La relance de l’économie mondiale post-Covid a généré des contraintes d’offres dans plusieurs filières et a perturbé l’approvisionnement en certaines matières premières, produisant des impacts importants sur l’évolution de certains prix.
De plus, nous connaissons aujourd’hui une augmentation spectaculaire du prix de l’énergie, qui s’est encore amplifiée depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. Dans ce contexte, l’intérêt d’un Observatoire des prix qui fonctionne de manière optimale est plus évident que jamais évident.
Une discussion relative à un contrôle accru des prix ne peut pas être un tabou. Il est important d’avoir une loi pour limiter l’impact de ces augmentations pour mieux contrôler les prix et les bloquer, quand ils dépassent un certain niveau.
La volonté du groupe PS à la Chambre est de jouer sur l’inflation et pas sur l’indexation des salaires, mécanisme de protection des travailleurs et des allocataires sociaux.
Engager cette discussion ne signifie pas que l’on rejette le fonctionnement du marché comme base de la détermination du prix, mais bien qu’on reconnaisse la nécessité d’avoir à disposition des instruments pour réagir rapidement et atteindre à nouveau un équilibre plus sain lorsque des perturbations importantes du marché se font ressentir.
Lien de la proposition : https://cutt.ly/SDYGfJI