Traiter avec humanité et dignité des travailleurs qui n’ont pas démérité n’est pas acceptable pour le nouveau gouvernement wallon !
La presse a fait écho ce lundi 27 novembre à une remarque de la Cour des Comptes concernant les agents contractuels dont l’emploi a été pérennisé au SPW avant la chute du Gouvernement wallon. Il convient de rappeler que le Service public de Wallonie a engagé des agents contractuels en CDD pour remplacer les personnes détachées au sein des cabinets. « J’assume pleinement le fait d’avoir refusé de jeter ces agents dehors du jour au lendemain à cause des manœuvres politiciennes de Benoît Lutgen », précise Christophe Lacroix. Il est bien plus rationnel de maintenir du personnel formé au sein de l’administration pendant plusieurs années plutôt que de les mettre à la rue et de réembaucher d’autres agents par la suite. D’autant que le passage de ces agents en CDI n’avait pas d’impact budgétaire puisqu’il ne s’agissait que d’une sécurisation des personnes en place et non pas d’embauches supplémentaires. Et s’il n’y a pas d’impact budgétaire, alors il n’y a aucune raison pour que la décision doive être soumise à l’avis de l’inspection des finances. CQFD.
« L’administration avait besoin de conserver ses talents et de ne pas investir en eux à fonds perdu. C’est aussi un marqueur de bonne gestion, lorsque l’on sait que mon objectif pour le Service public de Wallonie était de le rendre plus efficace et efficient, tout en agissant en bon gestionnaire. Investir dans la qualité des emplois pour plus de bien-être au travail et donc d’efficacité et de productivité est une recette gagnante, utilisée par de nombreuses entreprises, qu’elles soient publiques ou privées », ajoute Christophe Lacroix.
Le Gouvernement actuel tente de détourner l’attention des remarques très sévères de la Cour des Comptes formulées à l’encontre du budget du Ministre Crucke. « Les estimations du Gouvernement étaient tellement mauvaises et approximatives que la Cour a dû recalculer elle-même le déficit de la Wallonie qui n’est pas de -217 millions mais de -358 millions d’euros », insiste Christophe Lacroix. « Il est donc avéré que le Gouvernement a fait une erreur d’approximation de 141 millions d’euros et l’on essaye de nous faire croire que le problème de la Wallonie est le refus du précédent gouvernement de licencier des contractuels déjà en place ! », poursuit-il. Cette ardoise devrait d’ailleurs s’alourdir puisque la Cour n’a pas su contrôler l’impact de certaines mesures fiscales annoncées en raison de la piètre qualité des informations disponibles et des tours de passe-passe opérés par la majorité actuelle, comme c’est le cas pour le gonflement de la sous-utilisation de crédits. « Les effets d’annonce du Gouvernement MR-CDh se dégonflent déjà alors qu’on me reproche d’avoir traité avec humanité et dignité des travailleurs qui n’ont pas démérité. », poursuit Christophe Lacroix.
La Cour a souligné par ailleurs la qualité du travail du précédent gouvernement dans son audit sur les finances publiques wallonnes récemment publié. « Les critiques à mon encontre ne sont pour moi qu’un contre-feu allumé par la majorité MR-CDh. La majorité, par ses fuites, ne vise qu’à faire diversion pour éviter de se concentrer sur l’essentiel du rapport, à savoir que le budget déposé au Parlement n’est simplement pas validé par la Cour, ce qui, je le rappelle, est inédit ! », conclut Christophe Lacroix.
Plus d’infos ? Charlotte Quevedo – Attachée de presse – 0498/66.66.10