Lors de cette session de printemps de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, nous avons, entre autres, débattu des enjeux de demain. Je voudrais profiter de cet article pour revenir avec vous sur une thématique qui est et restera centrale durant les prochaines années sur la scène politique belge, européenne et internationale : les 17 objectifs du développement durable (ODD) fixés par l’ONU à l’horizon 2030.
Ces 17 objectifs sont conçus comme une réponse globale aux défis mondiaux auxquels nous sommes tous confrontés.
Précédemment, les objectifs du millénaire, eux aussi fixés par l’ONU pour 2015, ont largement porté leurs fruits.
Cependant les défis restent énormes : lutte contre la pauvreté, le réchauffement climatique, les inégalités sociales et économiques, la faim, les discriminations…
Or 2030, c’est demain. Nous avons déjà perdu assez de temps comme dernièrement les marches de nos jeunes pour le climat sont venues cruellement nous le rappeler.
J’ai tenu à intervenir dans ce débat afin de partager mon expérience locale et insister sur les synergies que nous devons trouver entre les différents niveaux de pouvoir pour atteindre ces objectifs essentiels.
Il s’agit donc de sensibiliser au développement durable dans ses trois dimensions : sociale, environnementale et économique en collaboration avec la société civile.
Atteindre les ODD n’est possible que si les autorités locales et régionales sont pleinement impliquées dans ce combat international.
L’adhésion des citoyens est, elle aussi, indispensable et nos communes ont des leviers d’action à actionner en ce sens.
En tant que Bourgmestre de Wanze, je suis ainsi convaincu que nos entités locales – qu’elles soient rurales ou urbaines – doivent assurer la cohérence des actions et surtout la sensibilisation à ces différents objectifs.
Le niveau local n’est pas loin des objectifs internationaux. Au contraire il est au plus près des préoccupations de nos concitoyens et peut mener dès lors des actions concrètes et « sur mesure ».
Parmi ces 17 objectifs, je pense que la protection sociale, des droits de la femme, de l’éducation, de la défense de la souveraineté alimentaire, de la lutte contre la pauvreté, des droits des syndicats et de la promotion des droits sexuels et reproductifs sont des priorités.
Des priorités que j’ai dès lors fait inscrire dans le programme de la nouvelle mandature qui m’a été donnée par les électeurs de ma commune en octobre dernier.
Je pense par exemple à l’inclusion de clauses environnementales et sociales dans les cahiers des charges des marchés publics, à la sensibilisation des citoyens dès le plus jeune âge aux enjeux climatiques et à la solidarité ou encore à la poursuite de la dynamique d’inscription de ma commune comme « Commune du commerce équitable ».
À l’image des ruisseaux qui deviennent rivières, ces actions concrètes sont essentielles.
A quoi cela sert de faire de beaux discours dans les enceintes internationales si ce n’est pas pour les initier et les implémenter à l’échelon local ?