Ces 21 et 22 février, j’ai représenté la Belgique lors de la session parlementaire annuelle de l’Union Interparlementaire (UIP) qui se déroulait au siège des Nations unies à New York.
L’UIP a été créée en 1889 et est la plus ancienne des institutions internationales à caractère politique. Elle rassemble l’ensemble des parlements de notre planète.
Plusieurs thématiques essentielles y étaient abordées comme les menaces sur la stabilité mondiale, l’égalité hommes/femmes ou la résolution des conflits.
Durant mes différentes interventions et rencontres, j’ai eu à cœur de défendre nos valeurs socialistes et internationalistes reposant sur l’égalité, la lutte contre les discriminations et la justice sociale.
Je suis convaincu que la mondialisation ultralibérale à l’œuvre actuellement est profondément injuste en ce qu’elle ne sert que les intérêts des classes les plus favorisées dans le monde et qu’elle produit une paupérisation massive. Cette mondialisation se fait sur le dos des plus faibles et de notre environnement.
Comme le rappelle le Secrétaire général des Nations Unies, « durant plus d’une génération, les revenus des 1% les plus riches de la planète ont augmenté à un rythme deux fois plus rapide que ceux des 50% les plus pauvres ».
C’est cette paupérisation grandissante et la pression mise sur nos normes sociales et environnementales ainsi que sur la capacité de nos Etats à légiférer qui sont autant de causes à l’instabilité mondiale mais aussi à la montée des extrêmes et des populismes.
Dans un monde où les extrêmes et les populismes sont au pouvoir dans plusieurs Etats majeurs de notre planète, j’ai rappelé que la résolution des conflits mondiaux passe par un renforcement du multilatéralisme.
Il ne s’agit pas d’un vœu pieu.
Cela revient à privilégier, même en cas de crise, les actions de prévention, de dialogue et de diplomatie à tous les niveaux. Cela revient à privilégier la coopération entre les Etats pour régler tous les enjeux mondiaux communs de la paix, à la lutte contre les inégalités en passant par le climat. Tout l’opposé de l’action menée actuellement par l’administration Trump par exemple.
On doit dès lors se montrer inflexible sur les principes et valeurs qui sont les nôtres.
Si cela passe aussi par une réforme de l’ONU, je pense que des initiatives concrètes peuvent être prises notamment dans la sensibilisation des plus jeunes aux enjeux internationaux mais aussi à la solidarité internationale. Ces sujets sont trop souvent mis de côté alors que l’actualité internationale a des impacts concrets sur notre vie quotidienne comme les débats autour du CETA l’ont illustré.
Ce n’est qu’en investissant dans des programmes d’éducation au sein de notre pays, en collaboration avec les entités fédérées notamment, que nous pourrons développer chez les jeunes l’importance de rendre notre monde plus juste sur base de valeurs de solidarité, d’égalité, de développement durable et de paix.
C’est sur base de telles fondations fortes et en se tournant vers les plus jeunes que nos institutions démocratiques pourront résister mais surtout faire barrage aux discours de haines et d’exclusion.